QUESTIONS D'ETHIQUE


Les biotechnologies offrent des perspectives nouvelles et potentiellement fort larges à l'action de l'homme sur la nature. Cependant les applications concrètes dans le domaine agro-alimentaire, restent assez limitées. Elle respecte le principe de précaution.

LES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES EN 1997


LA PRIVATISATION DES DECOUVERTES  : DES BREVETS SUR LA VIE


Dans le champ des recherches de base se pose le problème de la brevetabilité du vivant et par conséquent l'appropriation d'éléments du génome qui jouent un rôle important dans l'expression de la vie (promoteurs notamment). On peut assister à une véritable appropriation de ce qui constitue un élément du patrimoine de l'humanité avec une perte de contrôle de celle-ci sur son utilisation.

LE ROLE DES COMISSIONS DE CONTROLE


Elles rejettent systématiquement les expériences et essais qui présentent un risque évident et indu pour les consommateurs ou pour l'environnement. (expression de toxines dangereuses, éléments d'informations génétique viraux,...)

Ce contrôle public sur les biotechnologies est fondamental et suppose des approches concertées à l'échelle internationale.

NOS GENES PEUVENT NOURRIR ET SOIGNER L'HUMANITE


L'industrie biomédicale : peu de gens seraient choqués de savoir que telle hormone pour le traitement du diabète ou du rachitisme est produite par un micro-oganisme mais s'inquiéteraient sans doute d'apprendre qu'un gène humain serait utilisé pour modifier les performances d'un animal ou d'une plante sur le plan agronomique. Dans les deux cas il s'agit de transférer un gène humain en vue de servir un intérêt humain.

Ces questions se posent du côté des croyances des groupes sociaux ou plus précisément du côté du contrôle informé de la production des marchandises par les consommateurs.

LES AVANTAGES POUR L'AGRICULTURE ET L'AGRO-ALIMENTAIRE


LES INCONVENIENTS POUR L'AGRICULTEUR


les avantages immédiats cachent les difficultés de maîtriser à moyen et long termes l'évolution de ces plantes résistantes aux herbicides :

Aucune réglementation n'oblige clairement les firmes à réunir et à diffuser ce type d'information. Cette information devrait être, dans les pays qui en ont les moyens, de la responsabilité de la puissance publique.

ENVIRONNEMENT : la résistance aux herbicides


LA BIO-DIVERSITE MENACEE


Un gène d'intérêt économique pourrait être associé à un nombre très étroit de variétés.

Difficile de répondre : nous manquons d'informations sur tous les effets environnementaux.

LA DILUTION DES RESPONSABILITES


L'ETIQUETAGE DES PRODUITS


Les pays ont des législations différentes et passent d'un extrême à l'autre :

Problème du sens du mot produit agricole " naturel ". Nostalgie d'un temps où les productions agricoles et industrielles étaient distinctes.

Le législateur devrait se limiter aux dangers et aux risques encourus par les consommateurs en fonction des connaissances possibles, afin de préserver le droit inaliénable à l'information du consommateur.

LES PAYS EN DEVELOPPEMENT


Les intérêts sont très différents de ceux des pays industrialisés :

Utiliser des techniques qu'on n'accepterait pas en Europe.

Priver à moyen terme les produits de ces pays d'une possibilité d'accès au marché.

La brevetabilité du vivant : on peut exploiter l'information génétique des espèces.

Un dispositif particulier devrait être mis en place qui assurerait tout à la fois l'équité que souhaite les pays en développement et le maintien des conditions les plus favorables au progrès technique.

Guy Paillotin, Président de l'INRA