Personne jusqu'à présent n'a réussi à
définir ce qu'était la vie; Mais à défaut de
la définir, des scientifiques la modifient dans une de ses particularités
la plus précieuses : la reproduction des espèces vivantes.
En combinant génétiquement ces dernières, ils "fabriquent"
de nouveaux animaux, de nouvelles plantes, dites transgéniques :
des tomates qui ne pourrissent jamais, des souris prédisposées
au cancer, des poulets et des veaux "idéaux pour être
consommés et même reproduire des médicaments.
La chimère de la mythologie grecque (tête et poitrail de lion,
ventre de chèvre et queue de dragon) tuée par Bellerophon,
fils du dieu Poséïdon, monté sur Pégase, le cheval
ailé était née dans la tête des hommes.
Les chimères modernes, animales et végétales,
sont aujourd'hui une réalité. Elles n'ont encore rien dévasté
mais le risque zéro n'existe pas.
1956 : des abeilles nées d'un croisement entre une espèce africaine et européenne s'échappent d'une unité de génétique brésilienne. 37 ans plus tard, les Américains les retrouvaient sur leur territoire. Elles attaquent hommes et bêtes : leurs piqûres sont mortelles.
1995 : un virus échappe au contrôle humain : celui
de la maladie hémorragique du lapin. Ce virus mortel a été
transporté d'une petite île australienne sur le continent australien
par les mouches de brousse et les rapaces.
Elle est plus avancée : c'est l'ère de l'industrialisation.
On sait fabriquer de nouvelles espèces de tomates, courgettes, pomme
de terre, colza tabac et chicorée. Des produits sont déjà
autorisés en Europe : le maïs et le colza.
Des scientifiques demandent un moratoire concernant la dissémination
dans l'environnement des OGM (organismes Génétiquement Manipulés).
Certaines plantes transgéniques peuvent migrer et muter ultérieurement.
On n'en mesure pas encore les risques.
On fabrique des animaux prédisposés au cancer, au diabète...
Leur protection est gérée à la fois par la loi des
protections animales et par les lois de technique transgéniques.
La recherche est plus lente car plus coûteuse. L'information du public
est difficile.
Quel degré de souffrance faudra-t-il que la bête atteigne
avant d'être anesthésiée ? Un avis du groupement
de conseillers pour l'éthique de la biotechnologie pense qu' " Il
faut éviter ou réduire la souffrance animale car une souffrance
injustifiée et disproportionnée est inacceptable. "
Des budgets de l'union Européenne et de la Grande Bretagne on
lancé un programme scientifique de 2,5 millions de francs pour établir
la carte génétique du poulet . après ce sera le
boeuf, le porc et le mouton.
L'implantation d'un embryon coûte du temps (20 minutes) et de l'argent.
Le taux de réussite n'est que de 1% actuellement.
La FAO pense que sur 3019 espèces domestiques recensées,
501 risquent de disparaître. On peut donc penser qu'on fabrique de
" nouvelles races ".
50 % des saumons pêchés en Atlantique et 90 % pêchés
dans les rivières norvégiennes proviennent d'élevages.
Hors en 1994 on testait dans ces fermes un gène d'hormone de croissance.
Dont les effets secondaires (malformations osseuses, dépôts
de graisses) ne seront connus que 5 ou 10 ans plus tard . Nous sommes
en 1997.
en Hollande : du lait de vache on tire la lactoferrine, substance efficace contre certaines infections graves, mais aussi contre la mammite.
Il existe des fermes pharmaceutiques de chèvres aux USA et de
brebis en Ecosse ;
1991 : premier brevet français sur une souris prédisposée au cancer. Ces bêtes sont vendues entre 1 000 et 2 500 francs l'unité.