1 L'Egypte et le Nil
2 La chasse égyptienne
3 L'administration
4 Le palais égyptien
5 La vie du petit peuple
6 Les arts et les métiers
7 Dieux solaires et créateurs
8 L'écriture égyptienne
9 Sources
L'Egypte est située à l'angle Nord-Est de l'Afrique, dans le voisinage immédiat de l'Asie à laquelle la rattache, comme un pont, l'isthme de Suez. Elle est bordée au Nord et à l'Est par deux mers : la Méditerranée et la mer Rouge. A l'Ouest et au Sud le désert l'enveloppe. Dans cette région, les pluies sont extrêmement rares : il y tombe moins d'eau en un siècle qu'à Paris en un an. Aussi, faute d'eau, l'Egypte ne serait elle-même qu'un désert, un vaste plateau blanchâtre et dénudé si le Nil ne la traversait.
Tout comme l'art de la guerre, la chasse est une activité
physique, mais dont la représentation est hautement symbolique.
Depuis la préhistoire, elle est un élément
indispensable à la survie des populations. A l'époque
historique, elle devient un moyen de protéger le bétail
et les habitations des fauves. Elle devient assez rapidement un
rituel et, depuis l'Ancien Empire, elle est un thème classique
de l'art funéraire. La victoire remportée sur des
bête féroces et puissantes est alors de même
nature que la représentation des exploits guerriers du
pharaon : une lutte contre les forces obscures du chaos.
Les peintures et bas-reliefs nous renseignent sur les animaux
chassés : hippopotames, gazelles, taureaux, chiens sauvages,
fauves, hyènes et parfois même girafes et éléphants.
Le gros gibier étant souvent chassé au char. Les
scènes de chasses et de pêches dans les marécages
du Delta sont souvent représentées dans les tombes
des princes et des hauts personnages du royaume.
La sixième dynastie, fondée par Téti, voit le pouvoir du pharaon diminuer au profit des princes locaux, les monarques, et des hauts fonctionnaires. Leurs charges se transmettant de plus en plus de façon héréditaire, elles échappent au contrôle du souverain et un certain nombre de familles puissantes vont jouer un rôle déterminant dans la conduite des affaires du pays. Vers la fin de la dix-huitième dynastie, l'Egypte doit se doter d'une armée permanente pour mener ses guerres expansionnistes.
Si l'on en juge par la représentation des stèles royales de la première dynastie, on constate que le palais d'origine est un espace fermé par des murs et dont la façade "palatine" est ornée d'un système compliqué de niches en briques crues ou en bois. Cette organisation, comme le montre la "stèle du roi serpent" surmontée du dieu Faucon Horus, démontre que le palais, tout en étant un espace d'habitation richement orné, est également une place fortifiée et le Centre manifeste de l'Etat. Le palais résidentiel du pharaon et de sa famille se trouve au Nord de la cité alors que son palais "public" est situé au Sud de ce dernier.
Officiellement, l'Egypte est la propriété du pharaon, mais que la terre appartienne en réalité aux pharaons, aux princes, aux grands-prêtres ou aux hauts fonctionnaires, les paysans égyptiens sont au centre de l'économie du royaume. Durant la préhistoire, l'agriculture est la seule activité de la population et ce n'est qu'après l'unification du pays et la gestions des crues du Nil sur tout le pays que les paysans peuvent diversifier leurs tâches et se consacrer à des spécialités artisanales.
Si certains pharaons passent pour être de grands bâtisseurs, c'est grâce à des maîtres-d'oeuvres efficaces, mais surtout grâces à une multitude d'artisans capables de la roches ou des obélisques de trente mètres, d'y graver des hiéroglyphes impeccables et de les dresser devant de gigantesques pylônes flanqués de statues monumentales et ouvrant sur des cours magnifiquement plantées de colonnes pour enfin accéder aux mystères des chambres des sanctuaires.
Horus, "celui qui est loin", est l'un des plus compliqué
des dieux solaires. Sous la forme d'un dieu-faucon ou d'un faucon
portant la double couronne de haute et basse Egypte, il incarne
le soleil et le ciel. Il est la forme journalière du soleil
sous la forme Ré-Horakhty, l'Horus de l'horizon. Lorsqu'il
est l'Horus l'aîné, Haroéris, il est assimilé
a un très ancien dieu de la préhistoire censé
être le créateur du monde.
La pierre de Rosette est une pierre de Basalte trouvée
dans les fouilles à Rosette, près d'Alexandrie,
lors de la campagne militaire de Bonaparte en Egypte en 1799.
Elle comporte un texte écrit en trois écritures
différentes : grecque, démotique et hiéroglyphique.
Le texte grec, traduit sans difficulté, donne le contenu
du texte : il s'agit d'un décret pris en 196 av. N.E ;
précisant les honneurs à rendre à Ptolémée
V. Les chercheurs peuvent ainsi travailler sur un texte dont ils
connaissent le sens. Les premiers travaux ne donnent guerre de
résultat : on réussit simplement à isoler
le nom de Ptolémée contenue dans une cartouche.
Ce n'est
qu'en 1822 que Jean-François Champollion (1790-1832) perce
le secret de cette écriture.
Encyclopédie alphabétique
Egypte éternelle de Michel Ferloni et Dominique Spiess.
Histoire de l'antiquité de Albert Malet