LA PRÉHISTOIRE
La préhistoire de Saint-Maximin est encore mal connue,
bien que des traces des hommes du Paléolithique aient été
repérées au bord de la plaine.
Dès le Néolithique, les traces deviennent abondantes,
puisque les populations se fixent et se multiplient. L'apparition
de l'élevage, de l'agriculture, de la poterie, puis de
la métallurgie se traduit à Saint-Maximin par une
occupation de l'ensemble de la plaine.
Vers la fin de l'âge du fer, les populations semblent s'être
stabilisées.
Ces peuplades celto-ligures ont des soucis de protection puisqu'elles
construisent des places fortes, les "Oppida", sur des
sommets faciles à isoler : le Défend et le mont
Aurélien.
La Romanisation de Saint-Maximin a commencé par des échanges
commerciaux avec des négociants de la République
de Marseille. Ces derniers firent appel aux Romains pour combattre
les pirates ligures et par la même occasion les tribus qui
contrôlaient l'arrière-pays.
L'ÉPOQUE GALLO-ROMAINE
Des cabanes de pierres celto-ligures naîtront de luxueuses
"villae" et de grands ensembles agricoles disposés
par les Romains tout autour de la plaine. Nous trouvons des vestiges
de ces monuments à Meironne,
À Verdagne, a Recours, à Sceaux et sous l'actuel
centre-ville ville de Saint-Maximin. Au Sud de la ville, la voie
Aurélienne longeait les contreforts du Mont Aurélien
et l'on y a découvert une borne milliaire aujourd'hui exposée
dans l'ancien Couvent Royal.
Après les invasions barbares et la chute de l'Empire romain,
notre région est livrée aux troubles et à
l'incertitude. Dominée par les Wisigoths de religion arienne,
la Provence passe ensuite sous la domination mérovingienne
de Gontrand puis dans le royaume franc de Carleman.
De l'occupation romaine nous reste le nom d'un établissement,
dont les vestiges sont peut-être sous la place Malherbe
: VILLA LATA.
LE MOYEN-AGE
L'histoire écrite de Saint-Maximin commence en l'an mille.
L'abbaye marseillaise de Saint-Victor y a des possessions. Quatre
églises marquent ces possessions : SAINT-MAXIMIN, SAINT-JEAN,
SAINT-MITRE, SAINTE-MARIE.
L'église romane de Saint-Maximin est paroissiale et sera
démolie au cours de la phase finale de construction de
la Basilique.
Au Xllème siècle, Raymond Bérenger ter, Comte
Catalan de Provence érige Saint-Maximin en ville comtale
dépendant uniquement de lui et tirant ses armes de celle
de la Maison de Barcelone.
En 1246, après la mort du Comte Catalan Raymond Bérenger
IV, la Provence revient à sa fille cadette qui a épousé
Charles 1 er d'Anjou, frère de Louis IX de France - Saint
Louis-.
Saint-Maximin passe alors sous la tutelle des Capétiens
d'Anjou.
Charles ler aura bien du mal à s'imposer face à
l'opposition dirigée par la Maison des Baux, aussi après
avoir jeté son dévolu sur les ports méditerranéens,
il est possible d'embarquer facilement pour les croisades en Terre
Sainte, mais aussi pour l'Italie. Les nombreuses et coûteuses
guerres n'assureront pas des possessions très stables.
Aussi, son fils, Charles il va renforcer sa position provençale
et il choisit Saint-Maximin où il vient de faire l'invention
des Reliques de Sainte Marie Madeleine Madeleine.
II décide avec le pape Boniface VIII d'édifier une
basilique et un couvent. Le Pape autorise l'établissement
des frères prêcheurs dominicains en remplacement
des Bénédictins.
Charles II d'Anjou va également faire édifier de
nouveaux remparts qui seront achevés dès 1306.
En France, Philippe IV le Bel a besoin d'argent et va tout particulièrement
persécuter les juifs qui, dès 1303, viendront s'établir
en Provence, attirés par les prodigalités commerciales
de Charles II d'Anjou et fonderont une importante communauté
à Saint Maximin.
En 1348, la Provence est marquée par la grande peste qui
tua plus de la moitié de la population et en 1357, les
troupes d'Arnaulf de Servole envahissent Saint-Maximin et détruisent
une partie des remparts.
En 1481, après le règne du Roi René son neveu
Charles du Maine lègue ses biens au Roi de France. La Provence
entre définitivement dans le domaine royal de Louis XI.
Au XVIIe siècle Saint-Maximin devient une bourgade prospère
partagée entre l'agriculture et les retombées du
pèlerinage à Sainte Marie-Madeleine, patronne de
la Provence, qui fut l'un des plus importants d'Europe.
Durant tout le XVIIe et XVIIIe siècle, on verra la construction
d'un bon nombre d'hôtels particuliers dans les rues principales.
Un peu avant la révolution, Saint Maximin va sortir de
ses murs : un nouveau cimetière hors de la ville est
ouvert en 1776, les industriels et les hôteliers construisent
aux abords des grandes voies de circulation.
La révolution passe à Saint Maximin dans un calme
relatif grâce à Lucien BONAPARTE qui anime le club
des révolutionnaires.
Ce n'est qu'au XIXe siècle que les remparts seront abattus,
la fontaine monumentale érigée et, que Saint Maximin
prendra l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui.
Au XlIIème siècle, la Provence passe par mariage
aux Comtes de Barcelone qui mettront en place une administration
cohérente.
Raymond Bérenger 1er en 1135 donne à notre cité
des armoiries tirées de son blason : "Deux gueules
à 5 pals d'or" (fond rouge et 5 bandes jaunes) et
érige Saint Maximin en ville royale.
Le 4e comte catalan lègue, à sa mort, la Provence
à sa fille cadette Béatrix de Provence qui se marie
à Charles ter d'Anjou, frère de Louis IX (Saint
Louis). C'est leur fils, Charles Il d'Anjou qui en 1279, découvre
les reliques de Sainte Marie-Madeleine.
A la suite de cette découverte, il décide de faire
élever des édifices en l'honneur de Sainte Marie-Madeleine
et va accorder aux habitants de Saint Maximin le privilège
de ne pas payer d'impôts, ainsi qu'aux étrangers
qui viennent s'y installer, et cela, pour accroître la population.
De ce fait, de nombreuses familles s'installent dans notre cité
puis, à la fin du Xlllème siècle, l'ouverture
du chantier de la Basilique amène les ouvriers et leurs
familles.
De nombreux bâtiments et vestiges témoignent de cette
période du MoyenAge.
Questionnaire :
Qu'est-ce un oppida ? Une place forte
Où en trouve-t-on à St Maximin ? : au Défend
et sur le mont Aurélien
Gontrand était-il un Romain, un Wisigoth, un Mérovingien
? Un mérovingien
Site le nom d'un établissement de St Maximin qui porte
un nom latin ? VILLA LATA
Qui érige Saint-Maximin en ville comtale ? Le Comte Catalan
de Provence
Qui a décidé la construction de la basilique et
du couvent et l'édification de nouveaux remparts ? Charles
II d'Anjou
Qui anime le club des révolutionnaires à St Maximin
? Lucien BONAPARTE
Depuis quand et grâce à qui St Maximin est érigé
en ville royale ? Raymond Bérenger 1er en 1135
De quoi vivaient les prêcheurs de Saint-Maximin ? Ils ne
vivaient pas de quête mais de revenus que leur procurait
le Roi
À quoi servait le Chauffoir du Couvent Royal ? à
l'entrepôt des provisions
Pourquoi porte-t-il ce nom ? Il était la seule salle
chauffée de l'édifice.
À quelle époque le couvent est ouvert aux laïcs
et à l'enseignement général ? Au XVIe siècle
Qui a dessiné les plans de la nouvelle hôtellerie
qui est devenue la mairie de St Maximin ? C'est l'architecte de
la cour, Jean Baptiste FRANQUE
En quelle année démarrent les travaux de construction
de la Basilique ? C'est en 1295
Qu'elles sont les dimensions de la basilique ? Longueur : 73 m
; Largeur : 37 m Hauteur : 29 m
Que contient la crypte ? 4 sarcophages en marbre
Qui a construit l'orgue et a quelle époque ? au XVIIIe
siècle il a été construit par le Frère
Jean-Esprit ISNARD
À partir de quand les juifs s'établissent à
Saint-Maximin ? à partir de 1303
Combien de tours et de portes comportaient les remparts de Barboulin
? 19 tours et 5 portes
Quel nom de jeune fille portait la femme de Lucien Bonaparte ?
Christine Boyer