La tradition désigne la place des arcades comme le coeur
de la "jutarié", le quartier juif médiéval.
Chassés de France, dépouillés par Philippe
le Bel et attirés en Provence par les prodigalités
commerciales de Charles Il d'Anjou, certains juifs s'établissent
à Saint Maximin à partir de 1303. En 1330,
ils obtiennent le droit d'avoir une synagogue et une école,
en 1335, ils seront autorisés à agrandir leur cimetière.
Les bâtiments primitifs datent du Xlllème siècle
: on peut encore y voir deux beaux linteaux de porte monolithiques.
Vers 1320, des arcades pour la plupart gothiques sont construites
puis les façades des étages sont reconstruites par-dessus
ces arcades qui s'avancent sur la rue. Cet empiétement
sur la voie publique risquant de gêner la défense
des villes, il fut ordonné de détruire les arcades
des villes fortifiées dans toute la Provence. Celles de
Saint-Maximin furent épargnées par un privilège
du Roi Robert en 1323. Lucien Bonaparte, avec son épouse
Saint-Maximinoise, Christine Boyer demeura dans la maison d'en
face.