Cet exposé a été publié dans une revue nationale pendant le premier trimestre 2003
Sommaire :
Introduction.
Lors de la réunion d'informations des parents, notre maître a annoncé qu'il était possible de faire un exposé sur le métier de ses parents. Ma maman a un métier peu connu : la sage-femme. Ma marraine est aussi sage-femme. Je pouvais trouver de quoi me documenter pour un exposé. J'ai d'abord rassemblé des documents avec ma mère puis des livres. J'ai aussi écris au Conseil de l'Ordre du Var et à l'école de sages-femmes de Marseille. J'ai téléphoné à des sages-femmes qui avaient travaillé à l'étranger. L'une d'elle m'a répondu par mel.
I-DÉFINITION :
a- du dictionnaire :
Celle dont la profession est d'aider aux accouchements
b- de ma maman :
Une sage-femme est une personne qui joue un rôle médical
dans la période qui entoure la naissance d'un enfant. Souvent
on pense qu'elle s'occupe uniquement du moment de l'accouchement.
Dans la pratique elle participe aussi à la surveillance
de la grossesse et au suivi de la mère et de l'enfant après
la naissance.
La période de la grossesse est appelée " période
prénatale "
La période de l'accouchement est appelée "
période du travail "
La période après l'accouchement est appelée
" période post-natale " ou " post-partum
" ou " suites de couches. "
II- COMMENT DEVIENT-ON SAGE-FEMME ?
Les études de sage-femme sont des études secondaires
: on ne peut les commencer que si l'on a son baccalauréat.
Mais il y a d'autres conditions à remplir :
- il faut être majeur.
- il faut réussir le concours d'entrée spécifique.
- dans certaines régions, il faut avant d'intégrer
l'école, suivre 1 année de médecine en plus
et réussir le concours de la faculté de médecine.
- si on est d'origine étrangère, on doit passer
une équivalence du bac avant de présenter le concours.
Les études durent 4 ans (sauf s'il a fallu faire la 1ère année de médecine).Très vite, les " ESF " vont faire des stages d'application dans les hôpitaux ou en maternité. La scolarité s'organise ainsi : 4 ou 5 heures de stage le matin, 3 ou 4 heures de cours l'après-midi.
Les " ESF " n'ont qu'une semaine de vacances à Noël, une en Février et une à Pâque. En, été elles ont 1 mois de stage à temps complet et seulement 1 mois de vacances. A partir du stage d'été entre la 2ème et la 3ème année, elles vont en salle d'accouchement. Là, elles travaillent en garde de 12 h d'affilé et alternent 12 h de jour et 12 h de nuit. Lorsque les cours reprennent, il est indispensable qu'elles s'entraident et se transmettent les cours. Car certaines gardes se passent pendant les cours ou bien les ESF dorment la journée quand elles ont travaillé la nuit en salle d'accouchement. Chaque année au mois de juin, elles passent un examen écrit sur 10 ou 12 matières étudiées dans l'année. Il faut avoir la moyenne pour passer dans l'année supérieure. Il y a aussi des examens pratiques qui se passent dans les maternités. On les appelle " les cliniques " et là aussi, il faut avoir la moyenne pour passer à l'année suivante.
En dernière année, en plus des examens écrits,
il y a des examens oraux dans trois matières (obstétrique*,
gynécologie*, pédiatrie*). Les élèves
doivent étayer leurs discussions devant un Professeur en
médecine et c'est parfois impressionnant.
A la fin de la 4ème année, elles doivent présenter
un mémoire* de 20 pages minimum sur un thème qu'elles
ont choisi.
Les ESF ont une tenue très particulière : un tablier, une blouse, un drôle de petit chapeau et des sabots blanc.
III-LES DIFFÉRENTS MODES D'EXERCICES EN FRANCE
Il existe 3 modes d'exercices : libérale, salariée ou fonctionnaire.
1) la SF libérale :
Elle travaille de manière autonome et indépendante.
Elle donne des soins de proximité*. Elle assure une prise
en charge globale et individuelle de la patiente*. Son travail
a des orientations variées :
- consultations de grossesse normale
- suivi de suites de couches*
- surveillance de grossesse pathologique* à domicile avec
monitorage* en collaboration avec le médecin.
- préparation à la naissance
- rééducation post-natale*
- accouchement à la maison
(Ma mère travaillait en libérale).
2) la sage-femme salariée :
Elle exerce dans les cliniques privées. Sa pratique
médicale est directement dépendante des médecins,
elle est soumise aux objectifs et au projet médical de
l'établissement dans lequel elle travaille.
Son travail est moins varié :
- surveillance des femmes hospitalisées (soit pendant la
grossesse, soit juste après l'accouchement)
- Surveillance de la 1ère phase de l'accouchement, appelés
"travail ". La 2ème phase, assurée dans
ce cas par le docteur, est appelée "expulsion".
3)La sage-femme fonctionnaire :
Elle est payé par l'État et se doit donc d'assurer
la mission du Service Public. Grâce à elle, toutes
les femmes ont droit à un suivi de grossesse, un accouchement
et des soins post-natals identiques et de qualité.
Elle peut travailler :
- dans les maternités et dans les hôpitaux
- en P.M.I (Protection Maternelle et Infantile). C'est un service
financé par les Conseils Régionaux* assurant une
gratuité totale des soins.
- dans les écoles de sages-femmes comme enseignante.
(Ma marraine sage-femme est fonctionnaire).
IV-LES INSTRUMENTS UTILISÉS
PAR LA SAGE-FEMME.
1- La cornette : c'est un instrument qui permet d'écouter
le coeur du bébé à travers le ventre de la
maman.
2- Le siège d'accouchement : c'est une sorte de tabouret
assez bas, avec un trou au milieu de façon à laisser
la place au bébé lorsqu'il sort de la vulve* de
la maman. En maternité, le siège d'accouchement
est souvent remplacé par une table d'accouchement. L'avantage
du siège, c'est qu'il respecte davantage la physiologie*
de la maman en la laissant verticale au moment de l'expulsion.
3- Le monitoring : c'est un appareil qui enregistre simultanément
les battements du coeur du bébé et les contractions
utérines de la maman, on peut ainsi être rassuré
sur l'état de l'enfant pendant le travail.
4- Appareil à tension : c'est le même que celui du
médecin. On surveille la tension pendant toute la grossesse
et l'accouchement.
5- La roulette ou gestogramme : elle permet de dater la grossesse et l'accouchement.
6- Le matériel à prise de sang : il comprend le garrot, le "vacutainer", les aiguilles, le sparadrap. Il existe même des modèles pour faire des prises de sang aux bébés.
7- Le matériel à perfuser : il comprend le flacon de perfusion, la tubulure (tuyau qui relie le flacon à la maman) et le cathéter (petit tuyau très fin qui est introduit dans la veine à l'aide d'une aiguille que l'on retire lorsque le tuyau est en place).
8- Le clamp de Barr : c'est une pince que l'on serre sur le cordon du bébé lorsque celui ci a été coupé. Il évite que l'enfant perde du sang lorsque l'on coupe la partie du cordon qui le relie au placenta*. Lorsque le cordon est cicatrisé, on l'enlève à l'aide d'une pince spéciale qui s'appelle ''pince à déclamper''.
9- Le papier de guthrie : sert à faire des tests sanguins
sur l'enfant. On remplit le papier buvard avec des gouttelettes
de sang du bébé. Je n'aimais pas du tout lorsque
ma maman piquait les bébés avec sa lancette car
ils pleuraient beaucoup. Ils devaient avoir très mal.
10- Les feuilles de soins : ce sont des papiers utilisées
seulement par les sages-femmes libérales pour le remboursement
des soins par la sécurité sociale. Je m'amusais
beaucoup à remplir pour de faux les feuilles avec ma soeur.
11- Les plus précieux instruments :
Une sage-femme utilise beaucoup d'appareils. Mais toute cette
technique serait inutile si la sage-femme n'utilisait pas avant
tout ses oreilles pour écouter les parturientes, ses yeux
pour observer l'évolution de la grossesse ou du bébé,
ses mains pour palper ou examiner et sa bouche pour discuter,
échanger avec les futurs parents. Le métier de sage-femme
requiert un travail de tous les sens.
V- L'HISTOIRE DE LA SAGE-FEMME EN FRANCE
Depuis la nuit des temps, l'accouchement a été
le privilège des matrones. Au XIXème siècle,
l'accouchement va devenir réservé aux professions
médicales.
Parallèlement, la théorie va s'organiser et s'enseigner
dans des structures qui deviendront progressivement les Écoles
de Sages-Femmes actuelles.
La formation des sages-femmes a ainsi subi de profondes mutations*
orientant de façon spécifique l'avenir de la profession.
1- Au Moyen-Âge
Les sages-femmes sont choisies par les femmes du village et
le curé sur des critères religieux et de bonne moralité.
La transmission obstétricale est surtout orale. Il n'existe
pas d'enseignement organisé, d'autant plus qu'aux difficultés
matérielles et sociales s'ajoutent des barrières
linguistiques importantes (chaque région avait sa propre
langue. Ex : le provençal, le breton...)
Sous Henri III, la création des maîtrises* et des
corporations* entraîne la reconnaissance de la profession
de sage-femme comme profession médicale au même titre
que celle des médecins et des chirurgiens.
2- Naissance de l'École de l'HOTEL DIEU de Paris XVIIème siècle
Alors que l'immense majorité des accouchements se pratique
à domicile avec des matrones, il existe à Paris
comme dans la plupart des grandes villes françaises, des
maternités servant de lieux d'accouchement et d'asile*
aux femmes abandonnées. Celles-ci sont gérées
par des maîtresses sages-femmes.
A Paris, l'HOTEL DIEU fonctionne grâce à une maîtresse
sage-femme dont la responsabilité médicale est immense.
Dès 1620, celle-ci sera chargée d'instruire les
" apprentisses ".
La formation à l'Hôtel Dieu dure 3 mois, l'équivalent
d'un apprentissage de 3 ans chez une maîtresse sage-femme
de ville. L'enseignement, bien que bref, est de très haute
qualité, assurant rapidement à l'école de
l'Hôtel Dieu une réputation internationale (C'est
à dire au niveau de l'Europe à cette époque.)
L'examen final, pour les deux types de formation, se déroule devant un jury de six maîtres chirurgiens.
3- Diffusion d'une formation technique au XVIII ème siècle
a- Parallèlement à une masculinisation des services obstétricaux par l'intervention des médecins, se développe un besoin de formation technique des sages-femmes et chirurgiens, sous l'influence de plusieurs facteurs :
- Il existe une préoccupation nationale de " bien
public " induisant une nécessité de former
sages-femmes et accoucheurs.
- Face au fort taux de mortalité maternelle se développe
une volonté d'enrayer la dépopulation de la France
(1 femme sur 5 mourait en couche à cette époque.)
- Apparition de techniques nouvelles telle que le forceps*.
- diffusion d'une " mode de l'accoucheur " : Louis XIV
exige la présence d'un médecin pour l'accouchement
de Madame DE LA VALLIERE (qui était sa maîtresse)
en 1663. Cette démarche sera bien sûr suivie ensuite
par toutes les dames de la cour.
b- Apparition d'un matériel pédagogique : l'amélioration
des connaissances en anatomie humaine conduit à plusieurs
innovations dont les plus importantes sont :
- bassin sculpté dans le bois, dont le modèle sera
diffusé jusqu'en Russie par Diderot*
- poupées anatomiques
- des planches anatomiques très utiles puisque la plupart
des sages-femmes ne savent pas lire.
-Enfin Madame DU COUDRAY (sage-femme) met au point vers 1759 l'ancêtre
des mannequins actuellement utilisés dans les écoles
de sages-femmes pour démontrer le déroulement "
vu de l'intérieur " d'un accouchement.
c- Fondation d'écoles de provinces et apparition des diplômes de Ière et IIème classes. La majorité des écoles de provinces est fondée à cette époque. Ces écoles délivrent un diplôme donnant le droit d'exercer le métier de sage-femme dans les limites du département où elles sont implantées.
La disparité de la formation des sages-femmes conduit à la promulgation* du décret de 1854 instituant les diplômes de Ière et IIème classe. Les premiers sont obtenus de la Faculté de Médecine et permettent l'exercice du métier de sage-femme dans tout le territoire. Alors que les seconds se passent dans les écoles préparatoires et accordent une compétence et un champ d'actions plus limité.
d- Arrêté du 25 juillet 1893 : Il fixe la durée des études de sage-femme à 2 ans et détermine les modalités de passage des diplômes Ière et IIème.
4- Au XXème siècle
a- La loi du 5 août 1916 supprime les diplômes de Ière et IIème classes et tend à une unification des études de sage-femme. Elle crée le diplôme d'État de Sage-Femme.
b- La loi du 9 janvier 1917 fait suite au rapport de Mrs LANDOUZY et PINARD qui devait " préciser l'enseignement qui doit avoir pour but de former des ACCOUCHEUSES ". Pour la première fois, un programme national est institué. Dès 1917, se pose la question d'instaurer une 3ème année aux études de sage-femme.
c- Loi du 17 mai 1943 modifiée par la loi du 24 avril
1944 :ces deux textes rendent effective la durée des études
en trois ans et structurent l'enseignement comme suit :
- 1 année : études générales d'infirmières,
- 3 semestres d'obstétrique,
- 1 semestre de puériculture.
De plus, ils fixent les conditions d'agrément des écoles
de sages-femmes. Pour mémoire, l'arrêté du
14 juin 1944 fixe les programmes d'enseignement et l'organisation
des stages en vue de l'obtention du diplôme d'état
de sage-femme. Il sera abrogé et remplacé par l'arrêté
du 23 mai 1973.
d- Ordonnance du 24 septembre 1945 : création du Conseil de l'Ordre. C'est une institution semi-publique qui doit veiller au maintien de la morale professionnelle donc à l'observation du Code de déontologie* et au respect des différent modes d'exercice. L'ordre des sages-femmes est alors dirigé par un médecin, car la femme n'était pas à cette époque considéré comme autonome.
e- Le décret du 27 septembre 1985 : Il fixe désormais
la durée des études à 4 ans.
f- Changement des 10 dernières années :
- certaines écoles expérimentent 5 années
d'études avec passage par la 1ère année de
médecine.
- Les sages-femmes souhaitant devenir enseignantes ou surveillantes
dans les services doivent se former à " l'école
des cadres sage-femme de Dijon. "
- Souhaitant préserver leur autonomie, les sages-femmes
ont depuis 1999 un Conseil de l'Ordre géré uniquement
par des sages-femmes. En effet, jusque là, le Président
National ainsi que les Présidents des Conseils Départementaux
étaient des hommes médecins.
VI- LA SAGE-FEMME À TRAVERS LE MONDE.
1 - La sage-femme en Tunisie :
La population tunisienne est très jeune, et il y a beaucoup
de naissances. La sage-femme est formée dans des écoles
d'Etat, pendant, trois ans. C'est elle qui s'occupe de toutes
les naissances qui se passent normalement. Il y a de grands hôpitaux
qui font 10 000 accouchements par an, et dans les campagnes, de
plus petites structures, peu médicalisées.
Les femmes sont peu suivies pendant leur grossesse, elles arrivent
dans les maternités ou dispensaire seulement pour accoucher.
Elles travaillent jusqu'au jour de l'accouchement, et rentrent
chez elles quelques heures après la naissance.
Les femmes sont seules avec les sages-femmes pour accoucher, la
famille attend dehors. Quand l'enfant naît, on entend les
femmes crier de joie en faisant des youyous à la façon
des maghrébines (surtout si c'est un garçon). Le
bébé est avec sa mère en permanence, il n'y
a pas de berceau. La quasi-totalité des mères allaite
leur enfant, la question du lait artificiel ne se pose même
pas, sauf pour une certaine catégorie de gens, dans les
milieux aisées qui semblent vouloir tout faire comme en
France.
Les Tunisiens sont un peu fatalistes et s'il arrive quelque chose
à l'enfant ou à la mère ils pensent que c'est
" Dieu qui l'a voulu ". Une sage-femme m'a raconté
l'histoire d'une famille qui avait 8 filles et qui attendait un
9ème enfant. Le père dit à la sage-femme
" si c'est encore une fille, on te lance tout notre panier
d'ufs dessus, si c'est un garçon, les ufs seront
pour toi". Heureusement c'était un garçon.
Mais de toutes façons, ce n'est pas la sage-femme qui choisit
!
(Témoignage d'Hélène SAUTRIAU, sage-femme)
2 - La sage-femme en Irlande :
Il y a beaucoup de naissances regroupées dans de grands
centres (5000 à 7000 accouchements.) Le système
de santé est saturé, et les femmes sont suivies
régulièrement, mais on leur fait très peu
d'examens, sauf si la grossesse ne se déroule pas normalement.
Il y a peu d'anesthésie péridurale, en revanche,
les sages-femmes utilisent d'autres drogues pour soulager les
douleurs. Les sages-femmes s'occupent uniquement des femmes pour
qui tout se passe bien. En cas de problème, c'est un médecin
accompagné d'une infirmière qui suit la femme. La
femme rentre chez elle au bout de trois jours, mais une sage-femme
libérale passe la voir quotidiennement tant que l'allaitement
dure.
(Témoignage d'Hélène SAUTRIAU, sage-femme)
La sage-femme au Tchad :
La situation du Tchad est très différente de
celle de la France. Tout d'abord au niveau de la formation : il
n'y a qu'une seule école pour tout le Tchad, grand comme
deux fois la France et seulement 20 sages-femmes sont formées
chaque année. Les études durent trois ans. Une fois
diplômées, elles assurent tous les accouchements
par voie basse, (y compris s'il faut faire des ventouses par exemple).
Les médecins sont appelés uniquement pour les césariennes.
Malheureusement, les sages-femmes bien formées restent
en ville, car elles refusent le modes de vie en brousse (village
isolé, nécessité de cultiver un potager,
attrait du mode de vie occidental...) Elles travaillent donc toutes
dans la Fonction Public. Au total, il y a environ 150 sages-femmes
formées au Tchad (15 000 en France.)
Au niveau des naissances, là aussi la situation est très
différente : 2/3 des naissances ont lieu au domicile en
ville et 92% en brousse. Ces naissances sont accompagnées
par des matrones qui n'ont souvent pas de formation théorique
(celles qui sont formées le sont par les O.N.G.) mais uniquement
une formation clinique liée à leur expérience.
De plus les matrones parlent les dialectes* locaux (ce qui assure
une meilleur communication avec la femme enceinte.) Les femmes
sont orientées vers les dispensaires ou les maternités
lorsqu'une difficulté est diagnostiquée au cours
de la grossesse (jumeaux, femme excisée...) ou au cours
de l'accouchement (bébé bloqué, siège...)
Mais le plus frappant, c'est l'inégalité de soins
sur le territoire : par exemple, 0,8% des femmes meurent lors
de l'accouchement à N'Djaména (la capitale) et seulement
0,4% à Moïssala (plus en brousse). Cela s'explique
par plusieurs raisons :
1- le gouvernement donne des directives générales de Santé mais ne donne pas de moyens financiers. Il n'y a pas de sécurité Sociale.
2- à Moïssala (140 habitants), il y a 400 matrones et une dizaines d'infirmières accoucheuses (formés par les O.N.G.) et aucune sage-femme. Un accouchement coûte 700F C.F.A. avec les médicaments au dispensaire.
3- à N'Djaména il y a 20 Sages-Femmes, qui parlent les langues officielles (arabe et français) mais aucun dialecte (mauvaise communication avec les femmes).il n'y a aucune matrone. Un accouchement à la maternité coûte 5000F C.F.A. et les produits doivent être acheté par la famille à une pharmacie (plus ou moins achalandée.)
4- sur l'ensemble du Tchad, il n'y a a que 2% de césarienne. Ce chiffre est très faible montre que beaucoup de femmes qui aurait du être césarisées n'ont pas pu l'être et sont mortes d'un accouchement impossible. En effet l'O.M.S. préconise 6 à 7% de césariennes pour avoir un bon niveau de santé autour de la naissance. Les femmes ne peuvent pas avoir de césariennes soit parce que les dispensaires sont trop loin (trois jours de marche par exemple) soit parce que c'est trop cher (comme à N'Djaména).
VII- EXPRESSIONS ET MOTS QUI ONT UN LIEN AVEC LE MÉTIER :
-De naissance : depuis ou avant la naissance. Ex : aveugle
de naissance.
-Déclaration de naissance : faire connaître à
une mairie la naissance d'un enfant.
-Faire naître (s-fig) : provoquer, produire. Ex : faire
naître un sentiment de haine.
-Dormir comme un nouveau-né : dormir d'un profond sommeil.
-Mettre son enfant en nourrice : le donner a allaiter à
une femme hors de la maison de ses parents. Par extension aujourd'hui,
faire garder son enfant à l'extérieur de la maison.
-Frères de lait : allaiter par le lait de la même
femme. opp : frère de sang.
-Être à terme : arriver à la période
ou l'accouchement peut se déclencher sans danger pour l'enfant.
Cette période s'étend durant tout le 9ème
mois de grossesse. Prématuré : enfant né
avant le début du 9ème mois. Enfant en dépassement
du terme ou post-nature : enfant né après la fin
du 9ème mois.
-Donner le sein : donner à manger à l'enfant avec
le lait produit par le sein. synonyme : allaiter.
-Être enceinte : ce dit d'une femme qui porte un enfant
dans son ventre
VIII- LES LIVRES QUE L'ON PEUT CONSULTER :
- " Comment fait-on les bébés ? " Babette
Cole - Éditions Seuil jeunesse
- " Poils partout " Babette Cole - Éditions Seuil
jeunesse
- " La naissance 1 et 2 " Collection il était
une fois la vie - Éditions Hachette-Fabri
- " Les hormones " Collection il était une fois
la vie - Éditions Hachette-Fabri
- " Le bébé " Collection mes premières
découvertes - Éditions Gallimard
- " Bientôt un bébé " Collection
La petite maison découvertes - Éditions Nathan
- " L'apprentie sage-femme " Collection Neuf - Éditions
L'école des Loisirs
- " L'épopée des bébés "
Éditions de la Martinière - " Bébés
du monde " Éditions de la Martinière
- " Neuf mois pour naître " de Françoise
Dolto
CONCLUSION
J'ai bien aimé faire des recherches car cet exposé en a demandé beaucoup.
La rédaction de celui-ci m'a appris certaines choses
sur le métier de ma maman. Je suis content de pouvoir présenter
à la classe quelques uns des instruments de travail. Je
trouve que ma maman fait un métier qui est utile dans le
fonctionnement de la vie des êtres humains.
Chaque métier à son vocabulaire propres et j'ai
rencontré de nombreux mots compliqués à comprendre
et à écrire. Je ne suis pas sûr de tous les
retenir. Par contre, un que j'ai bien aimé est " Jalons
".
BIBLIOGRAPHIE
- " Projet de réseau en Isère " Avril 1999
- "Les dossiers de l'Obstétrique" Décembre 1999
- " Les dossiers de l'Obstétrique " Mars 2001
- " Les dossiers de l'Obstétrique " Octobre 2001
- " Les dossiers de l'Obstétrique " Novembre 2001
- " Les dossiers de l'Obstétrique " Janvier 2002
- " L'épopée des bébés "
Béatrice fontanelle Claire Dharcourt
édition de la martinière
- " Les bébés du monde " Béatrice
fontanelle Claire Dharcourt
édition de la martinière
- " Nouveau Larousse illustré " 146ème édition, imprimé en 1952
- "Cours sur l'Organisation des Ecoles de Sages-femmes" Bachelier Dominique
- "Bientôt un bébé " texte de
Anaël Dena illustration de Marie-Laure Viney
- Anesthésie : Privation plus ou moins complète
de la faculté de sentir. Il existe trois types d'anesthésie
:
- locale (pour les dents par exemple)
- régionale (la péridurale)
- générale (pour les interventions chirurgicales)
- Asile : lieu d'accueil des personnes dans la misère.
- Corporation : association de gens de la même profession.
- Diderot : philosophe français (1713-1784). Il fonda l'Encyclopédie (1751), écrivit des romans et développa la " philosophie des Lumières " (XVIIIème)
- Expulsion : En obstétrique étape de la naissance. Le bébé est déjà sorti de l'utérus, il a franchi le bassin osseux et arrive sur les muscles entourant la vulve de la maman. C'est ce dernier passage que l'on nomme " expulsion ". Définition du dictionnaire : action de mettre dehors.
- Gynécologie : Science qui étudie le fonctionnement hormonal et sexuel de la femme.
- Hospices : maison où les religieux reçoivent les pèlerins. Maison d'assistance où l'on reçoit les orphelins, les vieillards, les infirmes pour leur donner des soins. Ce sont les premiers hôpitaux.
- Itinérant : qui se déplace pour exercer une certaine fonction.
- Jalons : tiges ou piquets métalliques servant à
établir des alignements.
sens figuré : 1ers pas dans une voie quelconque.
- Maîtrises : fonction de maîtres qui enseignent
- Matrone : femme d'un certain âge et respectable. Le terme désignera par la suite la sage-femme qui n'a pas suivi de formation théorique.
- Mémoire : Dissertation scientifique ou littéraire.
- Mutation : changement qui survient brusquement mais qui est définitif (exemple : une mutation génétique)
- Obstétrique : Art des accouchements.
- Pathologie : Étude des causes et des symptômes des maladies.
- Périnée : Ensemble des muscles composant la partie inférieure du bassin, chez l'homme comme chez la femme.
- Pharmacologie : Théorie des médicaments et de leur usage.
- Placenta : masse charnue qui relie l'enfant à la mère dans l'utérus. Il sert à amener la nourriture et l'oxygène au bébé. Il sert aussi de filtre : il empêche par exemple le passage de la plupart des virus.
- Physiologie : Étude du fonctionnement normal des organes et de la vie des être humains. Claude Bernard, (médecin lyonnais du XVIIIème) siècle a posé les 1er jalons* de cette science
- Salubrité : qualité de ce qui contribue à la santé.
- Soins de proximité : soins donnés aux personnes directement chez elles. Opposé : hospitalisation
- Utérus : Organe où se développe l'embryon chez certains animaux et chez l'être humain.
- Vulve : Ensemble des parties génitales externes de la femme.