C'est le plus grand édifice gothique du sud-est de la
France. Cette basilique acclimate le gothique en Provence.
Sa construction a été décidée par
Charles II d'Anjou, Comte de Provence, Roi de Naples et de Sicile
suite à l'Invention des Reliques de Sainte Marie-Madeleine
et, dura environ 3 siècles.
Charles II d'Anjou choisit, pour la construction de celle-ci,
un architecte français spécialisé dans l'art
gothique, Maître Pierre qui fera les plans et commencera
la construction.
C'est en 1295 que démarrent les travaux de construction.
Charles II d'Anjou veut une grande église pour que puissent
se faire des pèlerinages en l'honneur de Sainte Marie-Madeleine
dont les reliques se trouvent dans la crypte. Ce fut d'ailleurs
l'un des plus importants d'Europe.
Avec l'accord du pape Boniface VIII, les frères prêcheurs
dominicains vont s'installer dans les lieux.
Au début du XVIe siècle, les travaux de construction
seront arrêtés. La Basilique reste inachevée,
le portail de l'entrée principale est manquant et le clocher
n'a jamais été édifié.
Différents architectes ont travaillé sur cet édifice
sans toutefois en perturber l'unité.
La Basilique se compose d'une abside plus 2 absidioles, d'une
grande nef et 16 chapelles. Ses dimensions sont bien supérieures
aux habituelles églises dominicaines de la région
Longueur : 73 m ; Largeur : 37 m Hauteur : 29 m
La crypte
Elle est le coeur et lieu saint de la Basilique où ont
été déposés les restes de nos saints
provençaux.
Ancien monument funéraire gallo-Romain du IVe siècle,
elle renferme 4 beaux sarcophages en marbre, décorés
de scènes de la religion chrétienne et la châsse
contenant les reliques de Sainte Marie-Madeleine.
Le Sarcophage de Sainte-Marie Madeleine
II occupe le fond de la pièce. Datant du Vème siècle,
il est fait dans un marbre cristallin venant de Turquie.
Le Sarcophage de Saint-Maximin
II occupe la 2ème position à gauche. Datant du IVe
siècle son couvercle comporte des scènes évidentes
de la nativité et du massacre des Saints Innocents.
Le Sarcophage des Saintes Marcelle et Suzanne
II occupe la 1re position à gauche. Datant du IVe siècle,
il est le plus classique. Le couvercle appartient à un
autre sarcophage, il est trop étroit et présente
des scènes avec des tritons et des dauphins.
Le Sarcophage de Saint Sidoine
II occupe la partie droite. Également du IVe siècle,
celui-ci possède une cuve double rectangulaire d'un côté
et semi-circulaire de l'autre. Le couvercle, plus grand que les
autres, présente une fenestella.
La Châsse
Dans la niche au fond. Celle-ci dessinée par Revoil date
du XIXe siècle et représente 4 anges élevant
le Chef de Sainte Marie-Madeleine. Dans un tube de cristal sous
le Chef se trouve le "Noli me tangere".
Retable de la Passion
Situé dans l'absidiole Nord, à gauche du Choeur.
Peinture sur bois du XVlème siècle, oeuvre d'Antoine
ROZEN composée de 16 médaillons figurant la passion
du Christ avec au centre la crucifixion. Sur l'autel le grand
tableau représente la Mise au Tombeau.
L'Abside
Décorée au XVIIe siècle, vous pouvez voir,
contre les fenêtres, LA GLOIRE : Oeuvre du sculpteur LIEUTAUD
représentant des anges qui entourent la Sainte Sainte-Trinité.
Le retable et le Maître Autel sont en marbre du pays et,
les côtés latéraux sont décorés
de revêtement en stuc.
Le Choeur
Sculpté au XVllème siècle dans du bois de
noyer par le Frère Vincent FUNEL et Jean-Baptiste OLERI.
Ces boiseries se composent de 94 stalles, 22 médaillons
représentant la vie des dominicains et, plusieurs anges
sur le pourtour ainsi qu'un grand crucifix au-dessus de la porte
principale.
La Chaire
Sculptée au XVlllème siècle par le Frère
Louis GUDET dans du bois de noyer. La rampe est sculptée
en un seul bloc, sur la balustrade 7 médaillons représentent
des scènes de la vie de Sainte Marie-Madeleine.
Les Orgues
Construit au XVIIIe siècle par le Frère Jean-Esprit
ISNARD, il se compose d'un double buffet, 4 claviers, 43 jeux
et 2962 tuyaux.
Il fut sauvé, à la révolution, par Lucien
BONAPARTE qui y fit jouer la "Marseillaise ".
Les Chapelles
La plupart meublées au XVlllème siècle, elles
servaient d'"autel privilégié". L'une
des plus intéressantes étant la 2ème chapelle
Sud (à droite en entrant) celle où se trouve la
Vierge Blanche de Gênes (XVllème siècle) et
le Retable du bienheureux André ABELLON (XVe siècle)
situé sur les côtés.